Armé uniquement d’une guitare, d’une console pour faire tourner ses fameux samples qui l’ont rendu célèbre et accessoirement d’un harmonica pour ses morceaux «folk», l’Américain a largement puisé dans le répertoire de ses trois premiers albums qui l’ont fait connaître au début des années 2000. Comme d’habitude sur scène, il a consciencieusement déstructuré ses chansons, abusant parfois des effets de distorsion et de saturation.
Par pure schizophrénie sans doute ou pour démontrer la complexité de son univers, il enchaînait ensuite sur des morceaux plus apaisés («Say Goodbye»). Pas toujours facile à suivre pour le profane. Mais jouissif pour les quelque 150 connaisseurs qui avaient fait le déplacement dans la salle messine. Et c’est bien là l’essentiel…
Joseph Tripodi