My Major Company a annoncé le lancement le 17 octobre prochain de My Major Company BD, une nouvelle plate-forme de crowdfunding dédiée cette fois à la bande dessinée. Un nouveau pas pour le label communautaire vers le financement participatif à destination du marché du l’édition, après la création de My Major Company Books en 2010.
Un projet aux objectifs louables
Fruit d’un partenariat avec trois éditeurs issus du groupe Média Participations (Dargaud, Dupuis et Le Lombard), le site aura un fonctionnement similaire à celui des autres plates-formes de MMC.
Les auteurs pourront se présenter, faire découvrir leur œuvre et interagir avec les visiteurs via une page personnelle. A noter que les libraires du Groupement des Libraires de Bande Dessinée (GLBD) seront également présents sur le site. De leur côté, les internautes recevront une double casquette d’investisseurs-éditeurs. Des parts de dix euros chacune seront disponibles à l’achat. Au final, si le projet est publié (entre 10 000 et 25 000 euros collectés), une partie des bénéfices sera distribuée aux internautes en fonction de leur mise initiale, et ce durant trois ans. Ces derniers seront également invités à contrôler l’ensemble du processus éditorial, et pourront donner leur avis sur certains points, notamment le choix de la couverture.

Pour MMC, l’enjeu est bien entendu d’étendre progressivement son leadership vers tous les pans de l’industrie culturelle, après la musique et les livres. Mais il s’agit également de donner davantage de visibilité aux jeunes auteurs, qui ont souvent du mal à émerger parmi les 5000 bandes dessinées publiées chaque année. MMC se fixe un objectif de quinze publications en un an : un peu gourmand, quand on sait que My Major Company Books ne totalise depuis son lancement que six publications, au succès au demeurant relativement faible.
D’autres acteurs se sont déjà essayés au crowdfunding (Sandawe) et à l’édition communautaire (Manolosanctis) appliqués à la BD, ce type de projet n’est donc pas nouveau. Mais porté par un partenariat si puissant, il risque de prendre une toute autre ampleur : MMC dispose en effet d’une communauté de près de 150 000 membres, tandis que Média Participations reste le leader européen en matière de ventes de BD.
Vers une standardisation encore plus poussée de l’offre culturelle ?
Certes, cette initiative est une nouvelle façon d’envisager les rapports entre création et édition, deux mondes aux intérêts souvent divergents, et peut effectivement permettre à de jeunes et talentueux auteurs de sortir de la confidentialité. Cependant, lorsque l’on prend le temps d’observer le contenu de l’offre proposée par MMC, aussi bien musicale que littéraire, le tableau se noircit un peu.

En effet, la plupart des œuvres produites par MMC ne brillent pas par leur qualité et leur originalité, mais surtout par leur caractère grand public et leur capacité à générer des ventes. Soyons honnêtes, Grégoire et Joyce Jonathan, malgré tout le respect que je porte à leur travail, n’en restent pas moins des artistes sans intérêt. Quant aux genres promus côté livres, aucune surprise non plus : thrillers, romans d’espionnage et comédies romantiques sont au rendez-vous. En d’autres termes, tous les ingrédients du bon gros roman de plage, cher à des auteurs comme Marc Levy et Guillaume Musso.
Que peut-on espérer d’autre, lorsque l’éditeur limite son rôle au maximum en laissant les internautes élire (parmi un catalogue déjà formaté) les auteurs qu’ils souhaitent voir publiés ? D’un côté comme de l’autre, c’est une logique exclusive de retour sur investissement qui domine : des œuvres grand public, départagées par des internautes soucieux de dégager le plus de bénéfices possible, ne donnent autre chose que des œuvres encore plus grand public, au succès commercial quasi garanti. Un comportement risquophobe, sans aucun doute préjudiciable à la création artistique.
Création originale et succès commercial peuvent aller de concert. Mais de par sa dimension staracadémisée, le projet de MMC semble surtout encourager l’uniformisation culturelle dans toujours plus de domaines. Affaire à suivre.
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