Un petit mot pour relater un aller-retour quelque peu surréaliste que j’ai effectué ce week-end à Tbilissi, en Géorgie, petit pays de 4,4 millions d’habitants entre Europe et Asie, entre la puissante Fédération de Russie (un très encombrant voisin), l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Turquie.

Tbilissi vue de mon hôtel (et légèrement repeinte par mon iPhone)
Très actif dans sa volonté de s’affirmer comme un pays européen en se dégageant de l’emprise russe, membre de l’OTAN, de l’ONU, du Conseil de l’Europe et de l’OMC entre autres, le gouvernement géorgien, dont la moyenne d’âge est certainement l’une des plus basses du monde (l’ancienne ministre de l’intérieur avait 24 ans quand elle a pris ses fonctions), organisait du 25 au 30 mai l’European Week, un programme de conférences, panels, lecture, débats et autres évènements artistiques et culturels autour de la question européenne et » l’Europe vue de l’extérieur de ses frontières « .
La Géorgie cherche à faire parler d’elle pour accompagner son développement économique et politique, et de nombreux participants du monde entier étaient conviés à cet évènement. J’étais en ce qui me concerne invité à titre de blogueur dans le même état d’esprit qui m’avait déjà donné le privilège de participer à d’autres évènements du même type à Bucarest et à Vienne plus récemment. Même si je ne suis pas un blogueur politique, l’intérêt de ce type de forum est de rencontrer des personnes de différents horizons bien sûr, et plus particulièrement des blogueurs d’autres pays.
La dictature, l’autre pays des blogueurs
J’ai assisté notamment à un panel durant lequel des blogueurs en provenance de Tunisie (Bassem Bouguerra, très actif dans la révolution tunisienne), de Syrie et d’Egypte ont raconté par le détail leur expérience des révolutions arabes vues et vécues de l’intérieur. Parmi ces témoignages, l’histoire du syrien Mohamad Al Abdallah, installé maintenant à Washington avec un statut de réfugié est confondante. Ce géant débonnaire au sourire ravageur vous raconte tranquillement comment il a du fuir la Syrie parce-qu’il était considéré sur place comme un activiste hostile au gouvernement, et comment son frère venait de passer 5 ans en prison avec 6 autres chroniqueurs pour avoir édité un blog politique sur Blogspot. Lui a réussi a s’en sortir sans trop de dégâts et travaille à l’International Centre for Journalists à Washington.
En fait quand je mentionne les précédentes conférences de ce type auxquelles j’ai assisté ou participé, ce n’est pas par hasard : les discours sont très similaires et montrent à nos yeux d’occidentaux blasés et gâtés à quel point internet, les blogs et les réseaux sociaux sont importants, et même vitaux pour certains. Je sais que j’enfonce une porte ouverte en disant cela, mais il faut avoir discuté avec les personnes concernées, les avoir entendu exposer leur expérience personnelle, pour comprendre à quel point le web est pour elles autre chose qu’un gadget pour kikoololer sur Facebook. Un fil ténu qui les relie à la liberté ou à l’espoir qu’ils en ont. Pour eux la question ne se pose pas : le web est avant tout un instrument politique, et une plateforme pour publier avant de consommer, et ils ne conçoivent pas qu’il puisse en être autrement. Et d’ailleurs, quand on se pique de couper un accès à internet, cela peut coûter très cher, sauf si on ne le fait pas exprès, bien sûr.
Si le sujet vous intéresse, j’aurai probablement quelques vidéos des panels et des discours de certains intervenants, notamment au cours du dîner offert samedi soir par le président géorgien Mikheil Saakachvili (44 ans, il en avait 37 quand il a été élu…), une soirée dans le cadre des Dîners de l’Atlantique de l’ami Felix Marquardt (qui avait déjà organisé la dernière tournée de Bill Gates en Europe). J’aurai certainement l’occasion de vous en reparler car il y aura probablement dans un futur pas trop lointain des déclinaisons de ces dîners avec les acteurs du web…
En attendant, mon court séjour s’est terminé presque comme dans un film : après le dîner du président et une petite virée dans un pub le temps de descendre un double-scotch, mes « guides » géorgiens – charmants au demeurant – m’ont ramené au cœur de la nuit d’encre à l’aéroport à bord d’une grosse Mercos noire pas toute neuve, sans piper mot si ce n’est un « monsieur Dupine, il faut rentrer maintenant, bon voyage monsieur Dupine » qui m’a donné pendant quelques secondes l’impression d’être une sorte d’agent secret dans un film plein d’espions venus du froid.
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