La cour d’appel de Paris vient de condamner Google via sa filiale Google France pour injures publiques à l’encontre d’une entreprise lyonnaise, dont la marque apparaissait dans Google Suggest, accolé au terme “escroc”.

Pour Google, ce résultat n’est que le fait de son algorithme qui automatise la suggestion de termes sur les requêtes les plus tapées. Il est clair que bien que la base des résultats soit automatisée, une armée de quality raters filtrent et modifient les résultats en bridant notamment Google Suggest sur des termes pornographiques, ou racistes (et heureusement). C’est donc cet oubli qui est condamné.

La décision est rare et importante puisqu’elle devrait faire jurisprudence mais surtout car pour la première fois, Google devra publier la publication de sa condamnation sur sa page d’accueil.

Google va devoir rallonger la liste des termes “sensibles” présents dans Google Suggest, et opérer un gros travail de filtrage sur les requêtes de marques.

On peut cependant s’interroger sur le bénéfice tiré de ce procès en terme de e-réputation: l’entreprise qui veut obtenir réparation d’un préjudice ne risque-t-elle pas au final accroitre le bruit et la suspicion autour de sa marque, activant malgré elle les conséquences fâcheuses d’un « effet Streisand« …

(Source : Lemonde.fr)

A propos de l'auteur : Florian Puisais

Florian Puisais, passionné d’internet et de media, et webmarketer spécialisé en search marketing à l’international. Retrouvez Florian sur Twitter @florian_sem (même s'il n'est pas très bavard) :-) Voir tous les articles de Florian Puisais