Un «déclassement» à nuancer... Si le déclassement social est bien une réalité en progression en France, le discours a souvent tendance à en exagérer les effets, note un rapport du centre d'analyse stratégique remis jeudi au gouvernement (Echos, Tribune, 10/07). Certes, près de 25% des 30-40 ans sont aujourd'hui plus bas dans l'échelle sociale que ne l'étaient leurs parents, contre 18% dans les années 1980, mais sur plusieurs points, la situation s'améliore : niveau scolaire, qualité des logements, niveau de vie médian... Professionnellement, le déclassement touche plus les femmes, les seniors et les personnes ayant connu une longue période de chômage. En fait, le déclassement ressenti l'emporte souvent sur le déclassement réel du fait d'autres phénomènes : travailleurs pauvres, très forte hausse des revenus des plus riches, accès à la propriété de plus en plus cher...
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