
«Je ne sais pas comment je peux survivre dans une salle de classe comparable à la jungle, avec 40 garçons déchaînés, ni comment exiger le calme sans moyen de les punir», déclare Jennifer Chung, 36 ans, professeur de mathématiques près de Séoul. Pour discipliner ses troupes, elle utilisait jusqu'à présent une baguette de noyer. Mais les autorités éducatives de la capitale sud-coréenne ont interdit les punitions corporelles dans les écoles en novembre 2010, et deux provinces leur ont emboité le pas. Ces décisions ont provoqué un débat animé en Corée du Sud, où l'éducation est fortement valorisée et les punitions physiques tolérées, voire encouragées. L'entrée dans une université prestigieuse détermine la carrière, et même les perspectives de mariage.
La moitié des élèves pour les punitions corporelles Les suggestions des autorités éducatives laissent les professeurs sceptiques: convoquer les parents ou envoyer les enfants dans des classes «pour réfléchir» sont jugés peu utiles. Les élèves eux-mêmes sont partagés. Un sondage réalisé en janvier auprès de 23 000 collégiens et lycéens montre que 50% soutiennent les punitions corporelles, 40% sont contre et 10% sans opinion. «Quand un prof me tape, je me dis que c'est souvent pour une bonne raison et que je le mérite, bien que je me sente un peu humilié», déclare Jeon Jun-Su, un lycéen de Gimcheon (centre).Une pression qui justifie, selon parents et enseignants, le recours aux gifles ou aux coups de baguettes en cas de devoirs non faits, de mauvaises notes ou de bavardages intempestifs. Les enfants peuvent aussi devoir faire des pompes, maintenir en l'air leurs bras ou marcher accroupis autour de la cour. Une étude récente a montré que 70% des collégiens ou lycéens avaient été punis physiquement. Et des blessures sérieuses causées par des coups violents ont conduit des enseignants en prison.
Une vidéo a causé un choc en juillet
Selon Kim Dong-Seok, porte-parole de la Fédération des syndicats d'enseignants, des classes trop nombreuses et la pression pour réussir conduisent les professeurs à s'appuyer sur une discipline rude. «Avec 40 élèves par classe et tous les parents demandant à ce que leur enfant entre dans une bonne université, il est impossible de faire ce métier sans châtiment corporel», estime M. Kim. Les classes sud-coréennes comptent en moyenne 35,3 élèves, soit l'un des chiffres les plus élevés au sein de l'OCDE.
Mais une vidéo filmée par téléphone portable, montrant un professeur injuriant et tabassant un enfant de 11 ans, a causé un choc en juillet dernier. Le nouveau responsable des autorités éducatives de Séoul a profité de cet émoi pour interdire toute punition physique. «Les punitions corporelles sont barbares, inhumaines et considérées souvent comme le moyen le plus simple d'exprimer sa colère. Plus grave, cela incite les jeunes à considérer la violence quotidienne comme quelque chose de normal», souligne le porte-parole du Bureau de l'Éducation. Les professeurs jugent cette interdiction trop soudaine. «Nous savons que les temps ont changé et que nous ne devons plus taper les élèves. Mais nous voudrions pouvoir recourir à d'autres punitions», déclare Kim Dong-Seok.
(L'essentiel Online/AFP)
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