
«Le temps très chaud enregistré en mars/avril a accéléré la floraison», explique Bruno Colin, directeur de Véga Fruits à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), qui commercialise les fruits des 350 producteurs de la région regroupés en trois coopératives, Jardins de Lorraine, Coteaux lorrains et Vergers de Lorraine. «De plus, le temps médiocre de juillet et les écarts de température jour/nuit de ces trois dernières semaines ont permis au fruit de bien jaunir», ajoute-t-il.
La mirabelle est liée à l'histoire de la région Les mirabelliers ont fait leur apparition en Lorraine au XVe siècle sous le Roi René et le «fruit d'or» fut servi à Metz en 1559, à Charles IX, lors d'un repas. À la fin du XIXe, le phylloxéra a ruiné les vergers. À la fin des années 70, la mirabelle de Lorraine était un produit de terroir en péril, la grande distribution s'accommodant mal de ce fruit très fragile et marqué par la saison. La production a été relancée dans les années 80 et est depuis exportée dans le monde entier, jusqu'aux États-Unis.«Nous allons avoir des mirabelles de beau calibre, chargées en sucre», confirme-t-on aux Jardins fruitiers de Laquenexy (Moselle), un conservatoire de plus de 1 000 variétés d'arbres fruitiers créé il y a 110 ans à quelques km de Metz et propriété du Conseil général de la Moselle. «Cette année, les fruits ont une couleur exceptionnelle, un calibre moyen de 26 mm, alors que la réglementation européenne requiert 22 mm, et ils atteignent déjà sur l'arbre les 16° Brix (pourcentage de sucre) nécessaires pour commencer la cueillette», précise M. Colin. Au total, la récolte en cours du «fruit d'or» lorrain (80% de la production nationale), qui emploie quelque 2 000 saisonniers, devrait tourner autour de 8 000 tonnes, contre seulement 2 900 l'an passé et 12 000 en 2009.
400 000 mirabelliers
Les prix devraient donc baisser sur les étals des marchés et se situer «nettement en dessous» des cinq euros le kg relevés en 2010, selon M. Colin. Environ 25% de la récolte effectuée sous le label «Mirabelles de Lorraine», garanti par une «indication géographique protégée», seront réservés à la consommation courante, 10% seront distillés en eau-de-vie tandis que l'essentiel, soit 65%, sera transformé.
Le fruit est traditionnellement décliné en confiture, compote, coulis, sirop et tartes réalisées avec la «petite (mirabelle) de Metz», indique-t-on au Syndicat mutualiste des cuisiniers d'Alsace-Lorraine. «Mais avec la congélation, on peut faire toute l'année avec la "grosse de Nancy" du crumble confit au miel de lavande, des beignets, du nougat glacé, des pruneaux, des sorbets voire du yaourt», ajoute-t-on.
Près de 400 000 mirabelliers, issus de lignées traditionnelles et non palissés, sont en exploitation sur quelque 1 600 hectares en Lorraine. La production, qui peut atteindre 10 tonnes de fruits à l'hectare, représente un chiffre d'affaires de quelque 15 millions d'euros, estime M. Colin.
(L'essentiel Online/AFP)
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