Quand il s’agit de s’adonner aux joies de la copie illégale de logiciels, il y a deux catégories de contrevenants : les petits joueurs, ceux qui font généralement ça chez eux pour leur besoins personnels, autant par facilité que par souci d’économie. Ne riez pas, vous voyez sûrement ce que je veux dire, hein. Et puis il y a les gros bras, du genre industriel sans trop de scrupules, qui a fait de la contrefaçon un véritable business.
Et croyez-vous que cela se passe en Chine ? Que nenni. Microsoft vient d’entamer des poursuites judiciaires contre Comet (sorte de Darty ou Saturn local), l’une des principales enseignes de revente et distribution de matériel et logiciels informatiques en Angleterre, au motif que celle-ci aurait fabriqué et vendu pas moins de 94.000 copies illégales de Windows XP et Windows Vista. Les CD étaient en fait des copies « de restauration » et auraient été vendus au prix unitaire de 2,50 euros avec l’achat d’un PC, après avoir été fabriqués dans une usine d’Hampshire.
Dans l’intérêt des clients…
Suite à ces accusations, Comet a publié un communiqué pour défendre sa position, même si celle-ci parait assez compromise, indiquant en substance que la chaîne prenait note de la plainte de Microsoft, mais qu’elle avait agi en toute bonne foi sans violer la propriété intellectuelle de Microsoft puisqu’il s’agissait d’agir dans l’intérêt des clients, pénalisés par la décision de Microsoft de ne plus fournir de CD de restauration avec les PC équipés de Windows. Reconnaissons, à la décharge de Comet, que cette absence de CD de restauration peut parfois s’avérer gênante, voire agaçante dans certains cas.
La justice dira ce qu’il en est réellement : il sera certainement assez aisé de démontrer si Comet a réellement agi dans l’intérêt des clients puisque dans ce cas on peut imaginer que le revendeur n’a fait aucun bénéfice sur la vente des CD, les mettant optionnellement à disposition des clients à prix coûtant. Sinon…
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