À Luxembourg, on comptait, à la fin de l'année 2010, 757 rues et places. Contre 721 il y a tout juste dix ans. Et on peut imaginer la difficulté, avec les années, de trouver de nouveaux noms de baptême pour les impasses, rues, boulevards et autres allées qui «poussent» dans la cité. Ouf, la capitale dispose de règles pour l'aider dans sa démarche. Ainsi, par exemple, nul nom de personne vivante ne peut être attribué. À l'exception notable d'un membre de la famille grand-ducale.
Esch joue la carte de la parité
S'il est une règle dont Esch-sur-Alzette peut être fière, c'est bien celle qui régit les nouvelles dénominations de rues. «C'est la parité qui règne maintenant!», assure-t-on à la Ville. La preuve, lors du dernier conseil communal, les élus ont voté pour deux hommes et deux femmes dont les noms seront désormais associés au secteur de Nonnewisen: Sophie Germain et Florence Nightingale prenant place aux côtés de Louis Braille et Blaise Pascal. «À l'avenir, on évitera aussi les doublons. Pour des raisons de sécurité!». En effet, il n'est pas aisé pour les policiers ou les pompiers de répondre à une alerte quand une ville compte, comme c'est le cas à Esch, deux rues Koch…
Le choix des cases du Monopoly
Les noms de rues d'Atlantic City figurent sur le plateau du Monopoly américain, l'original, depuis sa création, en 1934. Et malgré la dévaluation de certaines rues et une faute d'orthographe sur une autre, aucune modification n'a été apportée depuis. Concernant les éditions européennes du jeu, les rues sont choisies en fonction de leur valeur immobilière et de leur notoriété. Pour mémoire, l'édition sur la ville de Luxembourg est née en 2000. Et du côté français, le jeu se décline maintenant sous 34 versions, dont Metz. Mais dans l'actualité de Monopoly, on retiendra le «référendum» en cours en Belgique. Chacun peut s'exprimer, d'ici au 28 février.
Plus de 23500 votes ont déjà été enregistrés sur le site spécialement dédié à cette opération.
Par ailleurs, les noms de lieux, sites ou batailles pouvant être gravés sur une plaque de rue doivent tous être en lien avec l'histoire même de la cité. Tout comme une personnalité ne peut être retenue que si elle a eu une «action positive» sur le cours de la vie locale. À Luxembourg, un groupe de travail est spécialement dédié pour la recherche des futurs noms de rues. Il propose, mais c'est bien au collège échevinal que revient le choix définitif.
«Actuellement, la tendance serait plutôt de trouver des appellations en langue luxembourgeoise», reconnaît l'administration. Mais rien ne dit qu'il en sera ainsi pour les futures dénominations d'axes. Celles-ci devraient sans doute concerner le ban de Gasperich; alors que la dernière «vague» avait précédemment touché le quartier Bel-Air.
Patrick Jacquemot
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